SAPERLOTTE

SAPERLOTTE

Joyeuse Lucile...

 

 

S’il se fait qu'à l'inverse de Lucile,

 

Vous n'êtes que profane en forêt,

 

Mieux vaut pour vous gens de la ville,

 

Regagner votre havre douillet...

 

Car ici, c’est d’autant qu'il fera

 

Nuit noire et Lune en firmament,

 

Qu'alors plus rien ne correspondra

 

À ce qui piètrement vous fit renseignement

 

Pour y être allégrement passé le jour!

 

Certes la croisée des chemins forestiers,

 

Que vous suivez d'un courageux parcours,

 

Offre plusieurs choix en son entier.

 

Mais alors faites bien attention,

 

Car en devenant quelque peu mythique,

 

Cette même croisée à la bonne intention,

 

N’existera plus là en réplique!

 

 

En cas de présumée présence,

 

Nos désirs font fi des théorèmes:

 

Tant parfois notre existence…

 

Comme la leur, se ment à elle-même.

 

Ici pouraient aussi bien se trouver

 

Car venues des contrées profondes

 

Les Lelles de la forêt d'en face

 

Et qui sont vraiment trop vagabondes

 

pour que même on les cite à voix basse.

 

À peine connaît-on leur appartenence

 

Que ces êtres étranges deviennent ombre!

 

Alors quand cela montre cette apparence,

 

On les nomme les «Elles» d'oûtre-tombe

 

Fulgurante vision qui fuit un ciel en prière

 

Où passent des nuages fantômes évanescents!

 

Faisant la nique à la lune éminente guerrière

 

 

Jaillissements d’eau et d’éclats de lumière,

 

Toute habillée du merveilleux des temps:

 

Qui à la garde-robe des fées d'hier,

 

Empruntent des souliers dansants,

 

Des voiles de peines et des rires qu'on effeuille

 

En s'enivrant de la rosée nectar dans les liserons...

 

Puis se nourrissent du parfum des chèvrefeuilles,

 

Tandis que pour assister vivante à cette réunion

 

Vaguement et prudemment, Lucile, en Dame-Cygne

 

Gracieuse et majestueuse glissera doucement

 

Sur une onde de brume venant de la vigne,

 

En écoutant des Nixens chanter harmonieusement,

 

Comme chuchotent les clapotis avant la chute

 

Vertigineuse de l’eau pure venue des grandes montagnes,

 

Et qui au jour des pluies Quadrantides font la culbute

 

Pour irriguer le cœur végétal de sa joyeuse campagne…

 

 

RHD

 

 

 

 

 

Ce texte est également consultable dans la section FORUM nommée "LE ARA QUI RIT" (Partageons nos textes et autres poesies en tous genres)

 

 

 



27/08/2018
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