POESIE NOUVELLE
Lettre de l'être
La vie est comme un fleuve dont on lorgne les rives.
L'on n'y sait faire mieux que jeu d'échecs en dérives.
Lavés à noyer sous le flot de ceux qui Haïssent:
L'Ave de Maria salue en nous ceux qu'ils salissent.
RHD
Roma Amor...
(Acrostiche)
Palindrome de l'amour qui s'envie à contrecoup
Au fil des jours, tu sais, de l'autre le désidérata
Lénifiant l'âpreté de son chagrin parfois si cruel
Insigne signe sous seing, qui ne résistera au cri
Noyé parmi le flot fluctuant du grand lit polisson
Déni de trève à Satan ou rêve d'ami qui s'attend
Routard, tu inverses puis renverse tout du décor
Orgiant l'insuffisant qui dévie l'esprit bleu adagio
Mélé sans aternoiement à l'ascendant maelstrom
Et aux couches louches, que tu touches farouche
RHD
Débiles...
Débiles désinvoltures aliénées...
Emportée vers ailleurs ma pensée entraînée,
Balbutie en elle l'étrange sentiment
Indélébile d'avoir vécu un avant.
Lequel se plaît à nier sa réalité
Ensevelie, avec l'esprit d'ambiguïté.
Sinon qu'à crépiter encor... le temps d'un flash.
RHD
TU ES VENU AU MATIN DE TA NUIT
Tu as souffert et respiré un grand coup
On t'a lavé jusqu'aux yeux mais tu n'y voyais rien
On t'a dit: lève la tête, ouvre tes bras
Et depuis, tous les matins, c'est le même tintouin
Tu dois trouver l'amour, chercher les mots à dire
Mais tu vis dans un monde d'évadés dévastés
On t'a dit: faut marcher, ne jamais t'arrêter
Mais l'espoir t'a piégé, comme un zombie condamné
Faut marcher... mais pour aller où?
Ta vie c'est du vent qui déchire tes illusions
Assoufle ton souffle dans l'eau et te noie en dehors
C'est la nuit qui assombrit ton couloir-de-la-mort
L'amour te quitte, puis renait, mais jamais comme avant
Car tu ne sais plus faire semblant, à présent tu y vois
C'est ta vie, en marge de la leur, mais qui le veut?
Ta faiblesse te blesse le cœur mais ne ferme tes yeux
Même dans l'ombre des éclats de néant t'outre-tombent
Comme la pluie qui tombe sur ta stele
Tu es un pauvre type qui vit en attendant que ça cesse
Ton âme est en caraffe quelque part mais ailleurs
Ton corps qui ne le sais ne lui appartient déjà plus
Le marbre des ans défie la pierre qui n'est plus angulaire
Tout être qui ne plait déplait à l'être qui l'a fait naître
Influant sur son destin, il crie haro et appelle les chiens
Alors tu repasses sans cesse le film de vie que tu ressasses
Cherchant l'erreur que tu n'as pas commise et puis tu meurs
Et c'est enfin que tu seras heureux.
RHD
Acrostiche 1 (revu et corrigé)
Poing qui se montre fermé et qui vous menace...
Ombrageux du sourcil vous êtes bien tenaces
Impétueux regards, vos rêves sont hagards,
Ne soyez plus coincés oubliez vos bagarres
Généreusement: je vous invite à en rire!
RHD