POESIE NOUVELLE
Serez-vous là lorsque sera,
Serez vous là lorsque sera, drôlesse,
Eteint le feu joyeux de ma jeunesse?
Rirez-vous demain au vu de mes rides?
Et ferez de moi l'amant apatride...
Zapperez vous l'aura... dans nos regards?
Votre candeur ma mie me fait égard;
Oariste plaidoyer qui pour cause,
Unissant nos mots en si belle prose,
Sied si bien à nos âmes éclectiques.
Le temps maraud est un gueux qui s'applique,
À flétrir les amours jour après jour...
Lors, qui plus se souciera du parcours ?
On dit souvent que l'âge importe peu:
Ranime-t-il pourtant le même feu ?
S'il ne se complait à faire d'affront,
Que me réserve-t-il de plus qu'au front,
Une bien trop parcheminée rudesse,
Et aux yeux quelques indélicatesses...
Sur quoi de nous savoir heureux amants,
Entre-nous le chat, bien évidemment,
Ronronnera devant la cheminée,
Accointant la braise de nos années.
RHD
Que retiendrons-nous de ce brouillon froissé ?
Bonjour,
la poésie libre, du moins il me semble, se révèle pour être de nos jours plus que jamais un style très prisé. Pourtant, ça n'est pas pour autant qu'elle est dénuée de subtilités! Alors, me suis-je pensé, ce serait bien d'en débattre ici-même... ne serait-ce que pour faire le point sur cette indispensable particularité .
Écrire une satire, mais ne pas ouïr
le temps qui furieusement l'étire.
Saisir son rêve à pleine conscience;
Prescience qu'un souffle imaginaire
Né d'hier, enivre de pieux souvenirs.
L'ire en bandoulière, cœur musette...
Musardent les jours qui s'égosillent
Et grésille notre étincelle de vie.
Que retiendrons-nous de ce brouillon froissé?
Fuite en avant, avenir intempérant;
Incantations d'un temps à qui l'on ment.
Indécences condescendantes qui hors portée
Faussent la note sommairement diésée
D'un Ré majeur au goût bien trop salé...
Vie, que me veux-tu dans ce monde expectoré?
Ta musique, je la connais de source innée!
Elle subsume à l'idée du souffle inachevé:
Symphonie embryonnaire d'un écho tunnel pathétique
Mythique passage affectant l'interligne d'une larme
Dépôt des armes d’amertume: baiser posthume.
RHD
Pour tenter d'expliquer en quoi peut consister l'écriture poètique libre, voyons ensemble quelques unes des subtilités dont je fais état. Pour ce faire, on va prendre pour exemple la première partie de texte qui, justement, n'est pas dénuée de sonorités:
Écrire une satire, mais ne pas ouïr
le temps qui furieusement l'étire.
Dans ce premier distique caché, le verbe "Écrire"est en résonance avec "Satire" "ouïr" & "étire"
Saisir son rêve à pleine conscience;
Prescience qu'un souffle imaginaire
Né d'hier, enivre de pieux souvenirs.
L'ire en bandoulière, cœur musette...
Ici nous retrouvons d'autres résonances: "conscience" & "Prescience" "imaginaire" & "Né d'hier" "souvenirs" & "L'ire"
Et puis il y a les "images" du genre
"bandoulière & musette"
ainsi que d'autres sonorités qui s'enchainent... etc.
Musardent les jours qui s'égosillent
Et grésille notre étincelle de vie.
Voilà donc pour la forme.
Quant au fond, il découle d'une idée bien vaste, si vaste que l'on peut s'y perdre. Bien quelle gravite autour de notre raison d'être. S'éspérant qu'entre entre casses gueule et papiers froissés, elle ne se résume pas à un seul essai, et qu'à l'autre bout du tunnel évoqué dans mon texte, mais aussi par les "revenants" de l'EMI dont je suis, il se trouve néanmoins "quelque chose"!
Lettre de l'être
La vie est comme un fleuve dont on lorgne les rives.
L'on n'y sait faire mieux que jeu d'échecs en dérives.
Lavés à noyer sous le flot de ceux qui Haïssent:
L'Ave de Maria salue en nous ceux qu'ils salissent.
RHD
Roma Amor...
(Acrostiche)
Palindrome de l'amour qui s'envie à contrecoup
Au fil des jours, tu sais, de l'autre le désidérata
Lénifiant l'âpreté de son chagrin parfois si cruel
Insigne signe sous seing, qui ne résistera au cri
Noyé parmi le flot fluctuant du grand lit polisson
Déni de trève à Satan ou rêve d'ami qui s'attend
Routard, tu inverses puis renverse tout du décor
Orgiant l'insuffisant qui dévie l'esprit bleu adagio
Mélé sans aternoiement à l'ascendant maelstrom
Et aux couches louches, que tu touches farouche
RHD
Débiles...
Débiles désinvoltures aliénées...
Emportée vers ailleurs ma pensée entraînée,
Balbutie en elle l'étrange sentiment
Indélébile d'avoir vécu un avant.
Lequel se plaît à nier sa réalité
Ensevelie, avec l'esprit d'ambiguïté.
Sinon qu'à crépiter encor... le temps d'un flash.
RHD