SAPERLOTTE

Autant en emporte le vent
Une tempête est annoncée
Tout fout le camp !!!
Au secours, monde en péril
Nous devons nous réveiller
Tout ne tient plus qu'à un fil....

Fil du rasoir luisant dans le parc un certain soir...
Il était une fois la nuit, le rêve s'imagine blanc et noir:
La fille épouvantée remonte la couette... pour rempart.

Rempart face à l'extrême
Eviter que tout explose
Mais quelle en est la cause ?
Pouvoir se dire je t'aime
Avancer ensemble vers l'avenir
Regarder l'autre et sourire
Tendre la main tout simplement....

simplement mesdames je vous le dis
Il ne faut jamais quand c'est lundi
Maudire pourtant le temps qui sépare
Proton-minet de vivement sam'di-soir...
Le boulot ne dit-on c'est la santé ?
Et puis même si c'est pas sans thé
Menthe ou citron qu'en Albion
Entre-nous on s' remue l' fion !
Nous autres les Français aussi on sait
Toujours quand faut rire ou bosser !

Bosser en chantant
Organiser son temps
Sans bougonner, sans râler
Siffler et chantonner
Et les heures passeront
Rapidement en toute saison !!

Saison après saison je la considère
A présent aujourd'hui plus qu'hier
Installée pour de bon dans le bel âge...
Si toutefois hors de tout racolage
On admettra que pour une belle âme:
Noble vieillesse n'est chose infâme.

Infamie, les maux des mots
Ne plus écouter les infos
Fermer son esprit à la violence
Avancer dans la tolérance
Monde meurtri en souffrance
Illusions  de la bonté du coeur
Espérer pourtant du meilleur

Meilleur serait demain notre monde,
Eboué comme il faut de la bête immonde,
Intriquée dans trop d'actions diverses;
Lovée même en d'autres si perverses!
Là où est le mal il n'est chose légale;
Et l'irrespect qui s'y plait fait clause létale.
Un peu plus d'amour pourtant que d'ordinaire,
Rendrait si beau le bleu de notre Terre!

Terre douce à mon coeur
En ces lieux, tant de bonheur
Rideau de fleurs bariolé
Regarder les oiseaux se poser
En douceur sur les arbres fruitiers..

Fruitiers en fleurs et ciels en pleurs,
Règlent ma vie comme autant,
Un métronome scande en langueurs,
Ici-bas mes espérances d'enfant.
Tout ce temps qui va et s'égare,
Interpelle en vain qui je suis !
Et voici que demain ma mémoire,
Reniera jusqu'à ce que je fuis:
Servant l’opprobre qui m’anéantis.

Anéantis par la guerre
Nos amis d'Ukraine se terrent
Et sont chassés de leur pays
A cause d'une poignée d'abrutis
Néanmoins, ils gardent espoir 
Tous unis dans le désespoir
Ils chantent la tolérance
Sous les gravas de la violence....

Violence en cette vie alors que s’époumone,
Insigne souffrance, l'amour que l'on bâillonne;
Où donc l’emmènes tu dans ta stupide galère,
Longeant le paradis tout en visant l'enfer?
Enchainé par un destin aveugle qui s'en fou:
Noyant nos illusions, nous allons peu ou prou,
Caressant l'échine d'une bien triste réalité,
Et puis sanglant sur elle, le bât de la fatalité!

Fatalité... à rejeter ...
Allez, il faut toujours espérer
Tout n'est pas foutu....
Avançons vers l'inconnu
L'avenir doit faire rêver
Il était une fois demain
Tendons la main
Et prenons le temps d'écouter

Écouter, c'est aussi voir dans la ramure,
Cabotin jouer le vent en belle parure;
Ouvrant à la scène  un rideau théâtral,
Unique en son joli décor phénoménal;
Tout en flirtant avec Dame lumière,
Ecartant à son gré l'ombre délétère,
Rageuse de ne plus masquer la terre .

Terre minée
Enfants déchiquetés
Raison d'état invoquée....
Rien ne pourra donc les arrêter ??
Et notre coeur continue de saigner....

Saigner n'est -il vraiment pour un vampire,
A proprement parler chose qui peut faire sourire ?
Il est vrai que l'animal sait mieux que moi voler au radar!
Gageons pourtant qu'à progresser ainsi la nuit au hasard,
Notre microchiroptère hématophage un peu nanar
Et néanmoins capable de se taper un tronc d'arbre!
Raide qui plus est, comme statue de marbre!

Marbre rose ou blanc ?
A vous de choisir , maman....
Rose pâle ou poudré
Blanc mais pas cassé !!
Réfléchissez bien
Et dites la couleur demain !!

Demain n'est à dire vrai jamais bien loin!
Et c'est donc qu'après-demain non plus...
Maintenant, on peut ajouter que de surplus,
A priori s'il s'admet que le temps fuit chafouin,
Il se fait nez en moins que l'effet mes rides
N'atteigne guère mieux que l'âge d'un druide !

Druide à la barbe blanche
Réfléchit devant sa marmite  
Un tour de magie dans sa manche
Il mélange, il cogite....
Douce potion parfumée
Et les gaulois pourront résister !!

Résister est peut-être bien le propre de toute rebuffade;
En supposant que s'incliner soit celui de la soumission.
Sauf qu'à trop se plier à genoux comme à faire la parade,
Il se peut d'y perdre son âme et jusqu'à la promission
Sacrée de naissance, mais servie par un espoir aléatoire...
Tenir bon ferait-il mieux en comportement que regimber ?
En vérité nul ne saurait affirmer ce qui est bon ou dérisoire,
Râler sans se dresser, s'insurger muettement ou bien s'imposer ?

S'imposer comme vainqueur
Ignorer la peine et la peur
Malgré les appels à la paix
Pitoyable dictateur !!!!
Ordres donnés, imposés !
Sans scrupule, il fait tuer !
Ensemble avec l'Ukraine
Résistons à la haine !

Haine, ô combien méprisable
As tu su, ô misérable
Imboire l'Être ici bas
Né pour connaître le bras
Exécuteur de son trépas ?

Trépas tu y passeras
Rien ni personne n'y échappera
Et lorsque le jour viendra
Paix en nous règnera
Accepter qu'un jour, tout finit 
Savoir ainsi profiter d'aujourd'hui... 

Aujourd'hui peut-être ou bien demain
Un autre moi-même tendra deux mains
Jurant n'être prêt que pour enlacer
On ne sait quel arbre élancé...
Un des ces grands hêtres peut-être
Rencontré après lacé mes guêtres
Dopé par une image que j'aimais
Hirsute mais bien plus que jamais
Uni à Dame Nature, car en liberté
Ici, ce jour d'huis, comme un aparté.

Aparté  juste entre nous
Paroles chuchotées dans le cou
A nous, notre amour doux
Rien qu'à nous
Tendres serments d'amour
En l'espérant pour toujours

Toujours debout au tableau
Oui, ça me fout les boules!
Un plus deux égal douze,
J'ai marché dans la bouse;
Ou dans du caca d' poule.
Un deux trois v'la l' Blaireau...
Rentrons chez nous ma minette,
Sans nous casser la binette.

Binette  ou binette ??
Il ne faut pas confondre
Notre binette toute ronde
Et celle pour jardiner
Toute cachée sous la casquette
Ton outil en main pour arracher
Et ton jardin, bien nettoyer....

Nettoyer les écuries du père Augias
Et surtout quand le bétail a la chiasse
Tient sûrement de la mission difficile!
Tant la chose peut sembler scatophile!
Or, l'ouvrage ne rebuta le brave Hercule
Y'a pas, ce dit-il: il ne faut que je recule!
Et c'est alors que lui vint l'idée de détourner
Radicalement les deux fleuves d'à-coté!

A-côté du vieux banc
Coquelicots rouge sang
Oeillets mauve et blanc
Tournent vers le soleil
Et ce n'est que pure merveille !!

Merveille issue de belle nature
Embellie de ce je ne sais quoi;
Ravissant comme autant l'air pur:
Voyez par delà le Pas-Des-Chamois,
Enchâssé bien mieux que préciosité,
Indolent même, au sein des fraîcheurs,
Le bel edelweiss qui haut dans l'alpe,
Livre pour vous une douce candeur
Envoûtante, sous regard qui le palpe.