SAPERLOTTE

SAPERLOTTE

TU ES VENU AU MATIN DE TA NUIT

 

 

Tu as souffert et respiré un grand coup

On t'a lavé jusqu'aux yeux mais tu n'y voyais rien

On t'a dit: lève la tête, ouvre tes bras

Et depuis, tous les matins, c'est le même tintouin

Tu dois trouver l'amour, chercher les mots à dire

Mais tu vis dans un monde d'évadés dévastés

On t'a dit: faut marcher, ne jamais t'arrêter

Mais l'espoir t'a piégé, comme un zombie condamné

 

Faut marcher... mais pour aller où?

 

Ta vie c'est du vent qui déchire tes illusions

Assoufle ton souffle dans l'eau et te noie en dehors

C'est la nuit qui assombrit ton couloir-de-la-mort

L'amour te quitte, puis renait, mais jamais comme avant

Car tu ne sais plus faire semblant, à présent tu y vois

C'est ta vie, en marge de la leur, mais qui le veut?

Ta faiblesse te blesse le cœur mais ne ferme tes yeux

Même dans l'ombre des éclats de néant t'outre-tombent

 

Comme la pluie qui tombe sur ta stele

 

Tu es un pauvre type qui vit en attendant que ça cesse

Ton âme est en caraffe quelque part mais ailleurs

Ton corps qui ne le sais ne lui appartient déjà plus

Le marbre des ans défie la pierre qui n'est plus angulaire

Tout être qui ne plait déplait à l'être qui l'a fait naître

Influant sur son destin, il crie haro et appelle les chiens

Alors tu repasses sans cesse le film de vie que tu ressasses

Cherchant l'erreur que tu n'as pas commise et puis tu meurs

 

Et c'est enfin que tu seras heureux.

 

RHD

 

 



14/04/2019
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